Lille, capitale de la Flandre française

  Aujourd’hui partagé entre Français et Belges, l’ancien fief des ducs de Bourgogne, à la fois industriel et rural, étale, des reliefs de l’Artois aux plateaux du Hainaut et du Cambrésis, ses plaines au sol lourd, ses molles collines et ses terrils sous un ciel immense, souvent gris.

Le plat pays flamand, dont la côte basse fut en partie conquise sur la mer et aménagée en polders, se partage entre des paysages humides et verts, et le décor usinier du bassin houiller et d’une région industrielle surtout voué au textile.

 Des villes à beffroi

Animée, assez noctambule, rajeunie par son université, la cité du p’tit Quinquin est particulièrement vivante du côté de l’hétéroclite Grand-Place  ou place du Général-de-Gaulle, de l’ancienne Bourse baroque et de l’«alignement du Beau Regard», composé de vénérables demeures du xvii » siècle.
Lille était privée de tour communale depuis le milieu du siècle dernier, anomalie choquante en ce pays de beffrois : les années

 

1930 lui offrirent un gratte-ciel-beffroi en brique et béton, géant de 105 m d’où l’on découvre un immense panorama.

Le Palais des beaux-Arts

Le Palais des Beaux-Arts — un des plus riches de France — possède d’importantes collections de primitifs et de toiles des écoles flamande, hollandaise et Française.
La zone des mines et des corons, où l’exploitation du charbon s’est éteinte, a été surnommée «pays noir». Ses austères et répétitives agglomérations de briques sombres sont bien différentes des villages ruraux, dont les demeures confortables se détournent de la rue, et des grandes fermes se donnant parfois l’air de maisons fortes.

La Flandre (ou les Flandres) déconcerte les Méridionaux, mais elle est moins monotone et surtout plus accueillante qu’on ne l’imagine : les Flamands réalistes dissimulent un fond chaleureux sous leur apparente froideur, gardent le sens de la fête et restent fidèles à leurs joyeuses kermesses.

Texte de Jacques Louis DELPAL extrait de «Beauté du Monde» ‘la France’ éditions Larousse 1979

On se lâche, et on dit ce que l’on pense

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