Nos ANCÊTRES les PAYSANS

Les temps féodaux

Les classes sociales

On distinguait parmi les paysans deux grandes catégories de gens dont les noms indiquaient des conditions très différentes: les serfs et les francs

  • Les serfs étaient les successeurs des esclaves de l’époque romaine (servi en latin), mais ils étaient devenus des tenanciers et leur condition s’en était trouvé améliorée. Chaque famille de serf était rattachée à un petit domaine qu’elle cultivait pour on compte. Elle n’avait pas le droit de le quitter, mais le seigneur en avait renoncé le droit de l’en séparer. Si le serf en avait la jouissance, il n’en était pas moins tenu à des redevances qui étaient laissées à l’arbitraire de son seigneur et maître. Il était «taillable et corvéable à merci » c’est à dire à la discrétion du seigneur. S’il mourait sans laisser d’enfant vivant , sa tenure retournait à son maître et si celui-ci consentait à la rendre aux parents du serf, ce n’était qu’à la condition de payer une taxe de rachat élevée appelée la «mainmorte».
    Comme l’esclave antique, le serf pouvait être «affranchi », mais les affranchissements individuels étaient rares. Le seigneur affranchissait généralement tous les serfs d’un même domaine, il abandonnait alors d’exiger les charges particulières aux serfs, comme la «mainmorte ».

A partir du XIIème siècle, de ces affranchissements, le nombre des serfs diminua de plus en plus.

  • Les francs de condition libre étaient des fermiers ou des métayers à perpétuité vis à vis de leur seigneur et non comme ils le sont de nos jours vis à vis d’un propriétaire, des fermiers ou métayers à terme.
    Le seigneurs ne pouvait ni reprendre leur tenure ni d’augmenter leurs redevances, celles-ci étant fixées une fois pour toute.

Charges et misères

Le gouvernement d’un domaine féodal était comme une exploitation dont le seigneur avait le profit et dont les tenanciers faisaient les frais. Qu’ils fussent «francs ou serfs »,ils étaient considérés comme objets de rapport et assujettis à de lourdes charges.

C’étaient des redevances diverses, en argent ou en nature, des services ou des prestations. Les paysans payaient :

  • le «cens », qui était une sorte de prix de fermage;
  • la «taille », levée en une ou plusieurs fois par an sur chaque famille;
  • Ils acquittait le «champart » qui était une part de la récolte de blé, et d’autres redevances en nature du même genre.
  • Il devaient au seigneur la «corvée », le travail gratuit pour lui un nombre déterminé de jours chaque année;
  • le droit de «gite » obligation de l’héberger à leurs frais, lui et sa suite quand il passait par le village.
  • Les «banalités » étaient comme des monopoles institués au profit du seigneur et onéreux à ses paysans; ceux-ci ne pouvaient faire moudre leur blé qu’au moulin banal, faire cuire leur pain qu’au four banal, faire presser leur vendange au pressoir banal, le tout moyennant une redevance qui consistait d’ordinaire en une part du blé, de la farine et de la vendange.

Le seigneur exerçait sur les habitants de son domaine le droit de justice. C’était pour lui une source appréciable de revenus. Il pouvait infliger des amendes et dans des cas graves, confisquer les biens des condamnés, le tout à son bénéfice.

Par dessus tout, les mœurs féodales contribuaient à faire aux paysans un sort pénible. Il dépendaient d’un seigneur qui avait tout pouvoir sur eux et dont rien ne limitait l’arbitraire. Ce pouvait être un maître humain et juste, mais c’était plus souvent un maître brutal et rapace contre les violences et les extorsions duquel le seul recours, bien aléatoire, était la révolte.

Source: encyclopédie autodidactique Quillet 1966

On se lâche, et on dit ce que l’on pense

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